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Préparation du sol de fin FÉVRIER ou début MARS

 

Le rôle des « mauvaises » herbes

Peu de plantes sont nocives. Au lieu de cela, elles trouvent leur place dans l’ordre naturel des choses. Les mauvaises herbes sont souvent les spécialistes et les médecins de la communauté des plantes. Elles prennent très bien sur un sol malade qui a besoin d’être raffermi, elles semblent même le dénicher. Là où les plantes domestiques ne parviendraient à aucun résultat, les mauvaises herbes peuvent tirer du sol et du sous-sol phosphore, potasse, calcium, oligo-minéraux et autres éléments fertilisants, et les concentrer dans leur sève. On dirait que les plantes ont de mystérieux instincts.

Les mauvaises herbes peuvent être utilisées pour concentrer les éléments devant servir à une future fertilisation ou encore pour retirer de l’endroit à cultiver des éléments nocifs comme des sels superflus. Un sol déficient est souvent amendé par la présence de mauvaises herbes dans un compost fabriqué par l’homme ou quand, après leur mort, leurs corps retournent dans le sol. [1]

Le désherbage par occultation

Selon Jean-Martin Fortier, un des obstacles majeurs pour arriver à garder toutes ses parcelles propres est leur nombre élevé. S’il fallait désherber le jardin en entier toutes les semaines, Jean-Martin Fortier croit qu’il n’y arriverait pas. C’est ici que les bâches de polyéthylène qu’il utilise pour assainir les surfaces de culture sont fort utiles : elles permettent de couvrir les planches inutilisées et d’empêcher la prolifération des mauvaises herbes sur ces parcelles. C’est une solution passive qui permet d’arriver à garder le site sous contrôle.

Jean-Martin Fortier a également observé que la couverture du sol avec un film opaque (les bâches qu’il utilise sont noires) diminue la pression des mauvaises herbes dans une culture subséquente [c’est-à-dire qui suit, qui vient après]. L’explication est simple : les mauvaises herbes germent rapidement dans les conditions d’humidité et de chaleur que la bâche procure avant d’être détruites par l’absence de lumière. Plus la période de couverture est longue, plus l’effet répressif sur les mauvaises herbes sera important, mais généralement, trois à cinq semaines suffisent pour obtenir un résultat.

 Après plusieurs saisons d’utilisation de ces bâches, le seul défaut que Jean-Martin Fortier leur trouve est qu’elles sont parfois lourdes à déplacer et peuvent se déchirer avec le temps, mais les avantages qu’elles procurent surpassent largement leurs inconvénients. [2]

Réchauffer le sol

Afin de permettre au sol de se réchauffer, écarter le paillage dès la mi-février sur les parcelles qui recevront les premiers légumes. On peut y étaler une fine couche de compost bien noir, qui capte efficacement le rayonnement solaire. [3]

 

 

[1] JOHN JEAVONS, Comment faire pousser plus de légumes que vous ne l’auriez cru possible sur moins de terrain que vous ne puissiez l’imaginer, Éd. Ecology Action.

[2] JEAN-MARTIN FORTIER, Le jardinier-maraîcher, Manuel d’agriculture biologique sur petite surface, Éd.  Écosociété.

[3] JOSEPH CHAUFFREY, Mon petit jardin en permaculture, Durable, esthétique et productif !, Éd. Terre vivante.

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