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Notes culturales sur ces légumes (par Jean-Martin Fortier, Jean-Paul Thorez et Christian Boué)[1]

  • Épinards (chénopodiacée)

L’épinard est une culture idéale pour la production printanière, car il germe et pousse même lorsque les températures approchent le point de congélation. Complètement gelé au matin (il survit à – 7 °C), puis réchauffé par le soleil durant la journée, il demeure d’assez bonne qualité. C’est une culture difficile à réussir au cours de l’été, en pleine saison. Lorsque la photopériode s’intensifie et qu’il fait chaud (à partir de juillet), la plante monte en graines souvent précocement.

Bien que l’épinard soit une culture qui s’implante habituellement par un semis en plein sol, son taux de germination est souvent très variable et il est préférable de le transplanter. Cette opération représente une charge de travail supplémentaire, mais les rendements optimaux que l’espacement parfait procure en valent la peine.

L’épinard selon les variétés, exige des jours courts ou des jours longs, mais il a toujours besoin d’un sol humide. C’est une production de demi-saison, ou d’hiver là où le froid n’est pas trop rigoureux.

Mélanger aux graines du charbon de bois pulvérisé, comme protection contre la fonte des semis (maladie qui atteint les plantules).

Arroser abondamment tout au long de la culture car l’épinard ne doit pas manquer d’eau.

FERTILISATION : Culture peu exigeante

NOMBRE DE SEMIS AU PRINTEMPS : 4 semis, de février à mai

  • Fève (légumineuse)

Plante originaire des marais, la fève donne le meilleur d’elle-même dans les terres lourdes et humides.

NOMBRE DE SEMIS AU PRINTEMPS : 3 semis, de février à avril

  • Laitue (composée)

Manger de la salade est une habitude quotidienne dans de nombreuses familles. C’est une culture qui pousse vite, qui donne beaucoup de rendement par surface et qui n’est pas compliquée. Par contre, elle exige beaucoup de suivi lorsque l’objectif est d’en récolter chaque semaine.

Dans ce cas, on peut planifier une succession de semis à 15 jours d’intervalle et choisir, pour chaque semis, deux cultivars à durée de croissance différente (par exemple, 45 et 52 jours). On peut démarrer plusieurs plaques de culture en même temps et prévoir toujours un peu plus que nécessaire, pour parer aux imprévus, telle une mauvaise germination ou la perte de jeunes plantules à la transplantation. Implanter la laitue par transplantation est le meilleur moyen d’assurer une densité optimale, mais également d’éliminer la prolifération des mauvaises herbes.

Avec la laitue, le plus grand défi est d’éviter que deux semis soient prêts en même temps. Il faut donc bien planifier le calendrier de production et surtout, le respecter.

En ce qui concerne l’entretien, il faut savoir que la laitue est très sensible au manque d’eau, qui la rend amère.

Certaines années, l’apparition de mildiou peut faire perdre plusieurs semis. Mais il ne s’agit pas d’un problème récurrent.

La réussite de la culture de la laitue tient principalement à une teneur suffisante du sol en humus (3 à 5 % minimum à l’analyse) et au choix d’une variété adaptée à la saison. Semis en poquets. Éclaircir en laissant un plant par poquet, au stade 3-4 feuilles.

Arroser régulièrement.

FERTILISATION : Culture peu exigeante

NOMBRE DE SEMIS AU PRINTEMPS : 2 à 7 semis, de février à août

  • Navet (crucifère)

Le navet est un légume de climat frais ; il devient beaucoup moins tendre et plus piquant l’été. C’est pour cette raison qu’on effectue seulement des semis printaniers. Le navet est le légume-racine des demi-saisons.

En retardant le semis de printemps d’un mois, on ne retarde la récolte que de deux semaines, car les conditions de croissance sont meilleures.

FERTILISATION : Culture peu exigeante

NOMBRE DE SEMIS AU PRINTEMPS : 4 semis, de février à mai

  • Le persil

Plante aromatique bisannuelle qu’il est possible d’avoir à sa disposition en permanence, ou presque, si les gelées hivernales ne sont pas trop fortes.

On sème en pot ou en jardinière, que l’on peut rentrer dans la maison. Pour hâter la levée, faire tremper la semence pendant 24 heures dans de l’eau tiède et la sécher rapidement sur un tissu absorbant avant de semer.

Le persil peut se semer en poquets.

Arroser régulièrement.

  • Pois mange-tout (légumineuse)

Les pois mange-tout sont ceux que l’on mange avec la cosse, et souvent crus, pour en apprécier l’extraordinaire fraîcheur. Leur arrivée marque le début d’une nouvelle saison de légumes et leur goût de jardin est toujours très populaire. Cependant, à l’instar des haricots, c’est une culture qui représente une charge de travail considérable, due à une récolte laborieuse. Il vaut mieux éviter de cueillir des pois mange-tout et des haricots en même temps, en planifiant leur culture successive au jardin.

Les cultivars indéterminés durent plus longtemps que ceux qui sont nains, produisent davantage de pois et leur goût est meilleur, même si les treillisser pour aider la culture à pousser verticalement représente plus de travail.

Le pois mange-tout est simple à cultiver.

Semer dès que possible en fin d’hiver et au printemps, car le pois souffre de la chaleur. Il subit alors des attaques d’oïdium (maladie du feuillage) et de tordeuse (petite chenille rongeant les pois).

Les semis de petits pois attirent souvent les moineaux, friands des jeunes pousses.[2]

FERTILISATION : aucune

NOMBRE DE SEMIS : 5 semis, de février à juin

LEXIQUE (par Jean-Martin Fortier)

Cultivar : Variété d’une espèce végétale développée par l’humain via la sélection génétique dans le but de favoriser certaines caractéristiques dont l’esthétique, la productivité, la vitesse de croissance, la résistance aux maladies, etc. Les termes « variété » et « cultivar » sont utilisés d’une manière interchangeable.

Pépinière : Endroit, généralement une serre, où l’on cultive des jeunes végétaux destinés à être transplantés.

Plantule : Jeune plante qui n’a que quelques feuilles. Dans une pépinière, on parle indifféremment de « plantule » ou de « semis intérieur ».

Transplantation : Technique horticole qui consiste à démarrer un semis intérieur dans un terreau puis à le planter dans le jardin quand il est arrivé au stade de plantule.[3]

 

[1] JEAN-MARTIN FORTIER, Le jardinier-maraîcher, Manuel d’agriculture biologique sur petite surface, Éd.  Écosociété. JEAN-PAUL THOREZ ET CHRISTIAN BOUÉ,  Le guide Terre vivante du potager bio, Cultiver, soigner, conserver, Éd. Terre vivante.

[2] JEAN-PAUL THOREZ ET CHRISTIAN BOUÉ,  Le guide Terre vivante du potager bio, Cultiver, soigner, conserver, Éd. Terre vivante.

[3] JEAN-MARTIN FORTIER, Le jardinier-maraîcher, Manuel d’agriculture biologique sur petite surface, Éd.  Écosociété.

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